Régulièrement, la presse se fait l’écho d’histoires de nourrissons morts ou handicapés, toutes plus sordides les unes que les autres. Quasi automatiquement, le père, la mère ou la nounou - la dernière personne à avoir tenu l’enfant - se retrouve soupçonnée de l’avoir secoué violemment, dès que des épanchements de sang au cerveau sont constatés. En France, les cas signalés à la justice et les condamnations se multiplient, au point que certains parlent « d’épidémie de bébés secoués ». Si la maltraitance est dans certains cas avérée, il y a aussi et souvent d’autres causes, médicales, qu’on oublie de chercher ou qui sont réfutées. Un récent procès, qui vient de s’achever, illustre cette mécanique infernale.
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