Entre crise humanitaire et crise d’humanité, Mayotte sombre
Depuis le début du mois de septembre, le gouvernement promet la distribution d’eau pour les populations fragiles. Malgré l’arrivée début octobre d’un navire chargé de 500 000 litres d’eau embouteillés, ces distributions se font toujours attendre. En revanche, l’État poursuit à Mayotte, avec l’aide d’une dynamique sociétale propre à l’île, ses politiques de harcèlement des populations pauvres. Incapable de protéger les plus vulnérables et d’assurer le droit fondamental à l’accès à l’eau potable, il continue de rafler puis expulser à tour de bras les étrangers tout en détruisant les quartiers précaires, alimentant ainsi un cycle de colère et de misère incontrôlable. Reportage.
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Morgane Sabouret