Silvio Berlusconi n’emportera pas tout dans l’au-delà. Son legs continuera à se disséminer dans toute la société italienne et hors des frontières, moins par les idées progressistes que par la pluralité des symboles et des manières de faire, d’être et de paraître via des exhibitions agressives et outrancières. Il a employé sa vie publique à miner les institutions et à abîmer la démocratie. Instrumentaliser les images comme il l’a fait, c’est surtout une façon d’exercer une magie sur le réel, de l’hypnotiser et de le maquiller comme il a lui-même transformé son corps et son visage en fabrique cosmétique pour le figer dans une sorte d’éternité vaniteuse. En italien, maquiller se dit truccare.
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Morgane Sabouret