L’érotomanie est une affection rare et son incidence n’est pas connue. Des auteurs ont mis l’accent sur la carence affective durant l’enfance. Nous ne connaissons pas l’enfance de Teleka Patrick, à part la place de la religion et le fait qu’elle soit fille de pasteur. D’autres auteurs évoquent des facteurs environnementaux, psycho-physiologiques ou pharmacologiques, mais également l’influence des médias, ce qui ne nous étonne pas. L’histoire de nos pathologies est intimement liée à l’histoire de nos pratiques sociales. On ne pouvait pas délirer sur les stars quand il n’y avait pas de stars. Il faut que des stars apparaissent pour qu’on puisse avoir l’impression que celles-ci nous parlent. À un niveau subtil, notre fascination pour les acteurs ou pour les personnalités publiques ne joue-t-elle pas toujours plus ou moins sur cette ambiguïté ? Ces stars dont nous affichons les posters ou les photos dans nos chambres à l’adolescence et auxquelles nous rêvons parfois secrètement la nuit, ne vivons-nous pas tous, à plus ou moins fort régime, des histoires d’amour par procuration avec elles ? L’érotomanie ne serait pas seulement une pathologie, mais une interprétation extrême du phénomène de la célébrité.

Teleka Patrick : qu'adviendra-t-il de toute cette tristesse ?

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Communiqué de Blast suite à la diffusion de notre émission spéciale du lundi 7 octobre

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