La sortie du film The Apprentice d'Ali Abbasi (2024) sur la genèse de l’ascension Donald Trump, a le mérite de poser clairement une question inaugurale : Trump est-il soluble dans la fiction ou dans le réel ? Mettons de côté une lecture critique du film dont l’histoire se situe dans une période newyorkaise de poubelles renversées sur les trottoirs crasseux et hystérisée par les excès toutes catégories (drogues, corruption et sexe). Une société de défonces rances bien mieux racontée par Taxi Driver de Martin Scorsese (1976) ou la série The Deuce (2017-19). Une urbanité sublimée autant par la vanité warholienne que par les bas-fonds du CBGB’s, club qui a vu naître les Ramones, Suicide, Blondie, Television, Cramps, Richard Hell et Talking Heads. A quelques heures de son terme, cette campagne électorale aura atteint des sommets de violences et d’outrances parsemées d’ordures. Terme devenu une injure raciste lancée par le comique Républicain, Tony Hinchcliffe, dans lequel Joe Biden s’est lamentablement vautré pour le grand avantage de Trump. Une histoire qui, quelle qu’en soit l’issue, devrait forcément mal se terminer pour les 244 millions d’électeurs potentiels.
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Margaux Simon