Amina est élevée par des parents aisés, dans la conscience de ses droits de femme et de ce qu’il est acceptable ou non de subir. Si elle publie la vidéo, c’est presque par principe, et sans beaucoup d’égards pour ses amies qui vivent dans la cité et ne le souhaitent pas. Amina est protégée, elle peut se permettre d’être manichéenne, ses amies non. Elle veut surtout s’excuser de n’être pas du même milieu que ces amies avec qui elle est pourtant fusionnelle.

C’est à cet activisme qu’on s’initie. Cette manière de montrer que les abus sévissent dans tous les milieux (dans la promiscuité des HLM ou dans les cours d’équitation des mieux-nées). Le chaos et la libération d’une parole qui s’articule et d’une cause qui prend conscience d’elle-même. C’est un film porté surtout par un regard de jeune femme, en phase avec son époque et ses codes. La cinéaste est amoureuse de ses actrices et elle leur confère une justesse à toute épreuve. Même à l’agresseur, elle donne des nuances.

HLM Pussy : les yeux dans la jeunesse

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Adieu Poulet : la violence en politique ne date pas d’hier

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