François-Xavier Lauch, le préfet de l'Hérault, s'est quelque peu emmêlé le pinceaux, en attribuant au collectif BDS (Boycott désinvestissement sanctions, qui prône le boycott des produits israéliens) la dégradation d'une agence de la BNP Paribas, revendiquée par un autre groupe.

Vendredi 22 novembre dernier au petit matin, les employés découvraient les vitrines de l'agence Boutonnet à Montpellier recouverte de peinture rouge. Ni une ni deux, le préfet en a profité pour mettre en cause BDS (qu'il interdit systématiquement de regroupement place de la Comédie, la grande place de la ville), dans un tweet publié sitôt la dégradation connue, et montrant des photos de la façade peinturlurée assorties de ce commentaire : « BDS nous affirme tous les jours se conformer à la loi et dénonce mes arrêtés d'interdiction. Les dégradation (sic) et atteintes aux biens commis ce jour (re-sic) (…) illustrent, si besoin est, la réalité de ce mouvement dont les actions usent de la violence ».

Sauf que l'action a été revendiquée par un autre collectif, « Action justice, climat », dans le cadre d'une campagne nationale de protestation contre le business de le BNP avec Israël.

« De la part du représentant de l'état, ce n'est pas très sérieux, s'étonne José Luis Moragues, animateur de BDS à Montpellier, revendique ses actions, et si nous ne condamnons pas le jet de peinture sur cette agence, cela ne fait pas partie de nos pratiques. Alors que nos manifestations ne donnent jamais lieu à des débordements, il y a à notre encontre un acharnement du préfet. »

Malgré un communiqué de BDS se dissociant de cette très légère dégradation (juste de la peinture mais pas de casse), le Préfet n'a pas publié de tweet rectifiant son erreur.

Manifs pro palestiniennes à Montpellier : le préfet s'emmêle les pinceaux

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