Selon nos informations, lors du procès en appel, vendredi prochain, contre 7 militants d'ultradroite suspectés d'avoir projeté d'attaquer des supporters marocains en 2022, le parquet ne plaidera pas le maintien des poursuites. Le procureur qui avait fait appel de l'abandon des poursuites pour des irrégularités de procédure vient en effet d'annoncer aux parties civiles qu'il se dessaisissait de cet appel, sans en préciser les raisons.

L'affaire remonte au 14 décembre 2022, le soir de la demi-finale de la coupe du monde de football France-Maroc, lorsqu'une quarantaine de militants néofascistes avaient été interpellés à Paris alors qu'ils s'apprêtaient, selon l'accusation, à se rendre sur les Champs-Élysées pour agresser des supporters marocains. En première instance, le 8 septembre 2023, les juges avaient annulé toute la procédure, considérant que le contrôle ayant conduit aux interpellations avait eu lieu en dehors du périmètre autorisé et était donc illégal.

Les éléments de l'accusation apparaissaient pourtant solides : un sac d'armes trouvé à leur pieds, un message du chef du GUD Marc de Cacqueray appelant à aller « défendre notre drapeau face aux hordes de Marocains », des objets nazis et des photos ou messages racistes trouvés chez des prévenus ou dans leur téléphone… Les parties civiles dénoncent la décision du procureur : « le parquet nous laisse seuls », regrette auprès de Blast Samuel Thomas, président de l'association antiraciste La Maison des Potes.

Extrême droite : le procureur se désiste de son appel dans l'affaire du match France-Maroc

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