_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2025/03/human-rights-violations-paris-2024-olympics-must-teach-us-lesson-un-experts"> dans un communiqué publié le 4 mars, que certaines mesures prises par les autorités françaises pour sécuriser les JO de Paris 2024 « semblent inutiles ou disproportionnées, tandis que d'autres étaient discriminatoires, voire illégales ». Les experts citent les 1,2 million d’enquêtes administratives, l’exclusion de 4000 personnes des zones réglementées de Paris, les 848 perquisitions administratives, ou encore les restrictions de circulation.

Les rapporteurs pointent aussi les 559 Mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (MICAS). Basées sur des notes anonymes des services de renseignement, ces MICAS, proches de l’assignation à résidence, sont décidées par le ministère de l’Intérieur et non par un juge indépendant. Elles reposent souvent sur des motivations arbitraires, comme l’avait démontré Blast dans une enquête publiée en décembre dernier. Les experts de l’ONU abondent dans le sens de notre enquête en considérant que ces mesures ont permis « une ingérence arbitraire dans les droits humains ». Ces mêmes experts s’appuient sur le grand nombre d’annulation de MICAS par des tribunaux administratifs pour déduire que, dans un certain nombre de cas, ces mesures « violaient la loi française ».

Mandatés par le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU, les enquêteurs pointent également la hausse des expulsions du territoire français et des déchéances de nationalité, et alertent sur le déploiement d’une « surveillance sans précédent (...) notamment par le biais de drones et d’outils de vidéosurveillance dits « algorithmiques » basés sur des technologies d'intelligence artificielle». Un autre sujet sur lequel alertait Blast en août dernier.

Enfin, les rapporteurs de l’ONU ont constaté des « pratiques policières discriminatoires, ciblant des individus ou des groupes en raison de leurs opinions politiques, leur appartenance religieuse ou leur origine ethnique », ainsi que l’usage de mesures dans le but « prévenir les manifestations publiques perturbatrices plutôt que le terrorisme». «Les rapporteurs appellent les autorités françaises à «mener un examen indépendant et impartial des mesures de sécurité mises en œuvre pendant les Jeux olympiques et paralympiques». Des préconisations qui ne semblent pas à l’ordre du jour, l’époque étant bien plus à la fuite en avant sécuritaire des autorités qu’à l’examen de conscience.

La France, championne de la violation des droits de l’homme pendant les JO de Paris

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