«Avant même que les casseurs antifas ne dégradent plusieurs villes de France, 3 avocats ( Adam Borie, Jules Émeline et Clémence Lachkar) se rendent disponibles pour représenter les personnes interpellées.» C’est ainsi qu’au lendemain des élections législatives, le 8 juillet 2024, Frontières livrait sur X trois auxiliaires de justice marseillais membres de la «legal team», un groupe informel constitué d’avocats volontaires pour défendre des manifestants placés en garde à vue. Au même moment, une dizaine d’internautes se rendaient sur leur page Google pour y rédiger des commentaires au vitriol : « Choisit ses clients en fonction du camp… Avocat complice».

Décidés à ne pas se laisser intimider, les avocats déposent plainte pour diffamation auprès du procureur de la République de Marseille. Quelques semaines plus tard, le parquet décide de la classer sans suite. Vaille que vaille, soutenus par le Syndicat des avocats de France (SAF), les avocats assignent Frontières en justice pour «divulgation de données personnelles» et font citer son directeur de la publication Eric Tegner. Audience de plaidoirie prévue le 5 septembre.

Malgré cette procédure, Frontières a récidivé le 30 janvier 2025 en fichant, cette fois-ci, des avocats spécialisés dans le droit des étrangers, précisant leurs nom, prénom et lieu d’exercice de leur profession, allant jusqu’à poster leur photo sur les réseaux sociaux. Trois avocats ont à leur tour porté plainte, cette fois-ci auprès du parquet de Paris. Selon Mediapart, ce hors-série a été réimprimé à 8 000 exemplaires, après un premier tirage de 30 000 numéros.

Les avocats se rebiffent contre le média d'extrême droite Frontières

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