Nous sommes quasiment tous et toutes issu·es du monde agricole. À une, deux ou trois générations près. Ici ou ailleurs. Et pourtant nous n’en connaissons presque rien. En quelques décennies, nous avons consciencieusement décollé la terre de nos semelles, la bouse de nos pieds, pour n’être plus que des consommateur·ices observant et commentant de loin ce qui se fait et se vit sur près de la moitié de la surface métropolitaine. Plus de 80% d’entre nous vivent en milieu urbain tandis que nous sommes bien 100% à avoir besoin de manger chaque jour ce que produisent les agriculteurs et agricultrices. Comment avons-nous pu tant nous distancier de nos champs et surtout de celles et ceux qui les cultivent ?
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Margaux Simon