François Hollande, Ségolène Royal, Lionel Jospin, Pierre Moscovici, Hubert Védrine... Les « éléphants » du Parti socialiste faisaient régulièrement de discrètes visites à l’ambassade des États-Unis à Paris lorsque George W. Bush occupait la Maison Blanche. Ils tentaient de séduire Washington en édulcorant leur opposition à la guerre en Irak. Les télégrammes diplomatiques révélés par WikiLeaks en 2010, que nous avons explorés, montrent un pathétique défilé de courtisans s’efforçant d’inciter l’Oncle Sam à favoriser leurs ambitions et l’accession au pouvoir de leur camp. Escamotées par les médias français – et en premier lieu Le Monde, pourtant partenaire de WikiLeaks à l’époque –, ces informations mettent en lumière la soumission dont est capable la « gauche » vis-à-vis de Washington, alors occupé à ravager l’Irak et l’Afghanistan.
Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret / Margaux Simon