Ces dernières années vous avez peut-être entendu le terme d’anthropocène qui désigne une nouvelle époque géologique dans laquelle les humains sont devenus la principale force de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques. Pour Sandrine Rousseau, Adelaïde Bon et Sandrine Roudaut, ce terme ne dit rien des rapports sociaux qui l’ont créé. Pour elles, désigner l’humanité toute entière comme responsable des maux de la planète revient à occulter le système de domination sociale à l’origine des effondrements en cours : un système de domination patriarcale et capitaliste. Elles lui préfèrent l’androcène qu’elles définissent comme “l’ère de l’homme. Enfin de certains. L’ère au cours de laquelle une poignée d’oppresseurs, différentes selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Dans leur essai Par delà l’androcène, elles proposent 5 voies pour sonner la fin de l’androcène dans nos intérêts communs, dépasser l’impuissance, établir de nouveaux équilibres et redonner du sens à la politique.
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Blast, le souffle de l’info