À la fin de chaque mandat, c’est toujours le même tableau : on présente au Peuple français des candidats, petits ou grands, bobo ou populo. On les aime, on les adore, on les déteste, on les combat, on les choisit et ils nous gouvernent pendant cinq ans. On a presque l’impression que sans ça, le ciel nous tomberait sur la tête. Mais une petite rengaine revient régulièrement : dans l’ensemble, les français n’ont pas trop confiance en leur système politique. De l’autre côté, on voit qu’Allemands et Anglais semblent beaucoup plus confiants dans leurs élus. En France, dans le détail, cette confiance varie beaucoup selon les institutions : le Conseil municipal bénéficie d’une très large confiance chez les sondés. Là où les assemblées parlementaires, moyennement et le Président : beaucoup moins. C’est un schéma répétitif et constant : nous nous méfions de nos représentants. Si notre démocratie est si bonne et si unique, pourquoi les français n'ont-ils pas confiance en elle ? Qu’est-ce qui participe à cette défiance ? Et d’où est-ce que ça vient ? A la surprise générale (non) : le problème principal, c’est l’élection présidentielle. De par ce qu’elle est et ce qu’elle représente, l’élection présidentielle a tué la démocratie française. Et c'est ce que nous allons voir dans ce deuxième numéro du Peuple a ses raisons.
Crédits photo/illustration en haut de page :
Blast, le souffle de l’info