Il aura fallu 4 ans, 4 ans après le début du mouvement #Metoo en octobre 2017, pour que le milieu politique soit touché. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait encore, de l’omerta immense qui y règne. Si le mouvement Metoo politique commence en novembre 2021, six mois plus tard, lorsque les partis politiques dévoilent la liste des candidats investis pour les élections législatives, le compte n'y est pas du tout. Tandis que le nouveau ministre des solidarités Damien Abad, est nommé malgré deux accusations de viol. Des accusations pourtant connues de beaucoup et notamment de l’Elysée qui savait qu’une plainte avait été déposée. Damien Abad, Eric Zemmour, Jean Lassalle, Nicolas Hulot, Jean Vincent Placé… Ces derniers mois, les témoignages et accusations de violences sexistes et sexuelles concernant les politiques se sont multipliées. Montré du doigt, le milieu politique se débat, se défend très maladroitement. Et tout ceci pose une question : comment faire confiance à ceux qui sont censés légiférer pour empêcher et arrêter les violences faites aux femmes, s’ils ne sont même pas capables de faire leur propre examen de conscience ? Pour prendre du recul, comprendre toutes ces questions, et les solutions pour mettre fin à l’impunité des violences sexistes et sexuelles en politique, entretien avec Fiona Texeire, une des initiatrices de MeToo Politique et co-fondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique.
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