Le 4 septembre dernier, le Chili a voté contre la proposition d’une nouvelle Constitution qui devait remplacer celle actuelle, écrite sous la dictature d’Augusto Pinochet. Proposée par le gouvernement de droite en 2019 après des mouvements sociaux très violents, elle était destinée à apaiser les tensions du pays. Droit à l’avortement, reconnaissance de la population autochtone, interventions de l’État, l’Assemblée constituante était parvenue à un texte très progressiste et prévoyait l’entrée en vigueur de nouveaux droits. Pourtant, les Chiliens ont été 62 % à la rejeter au début du mois. Le texte était-il trop ambitieux ? Le conservatisme est-il encore trop présent au Chili ? Quelles leçons le gouvernement de Gabriel Boric, président issu de la gauche élu en 2021, doit-il tirer ? Pour répondre à toutes ces questions, le spécialiste de l’Amérique latine Christophe Ventura nous livre son analyse.
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