Le 29 mai dernier, les résultats du premier tour de l'élection présidentielle colombienne ont beaucoup surpris la population locale. Pour deux raisons. D’abord, parce que c’est la première fois que la gauche est en passe de l’emporter au second tour, avec le candidat du Pacte historique, Gustavo Petro, mais surtout car le candidat de la droite traditionnelle ne s’est pas qualifié au second tour, au profit de Rodolfo Hernández, millionnaire populiste surnommé le "Trump colombien". Sur fond de manifestations sociales récurrentes, de violences des groupes armés et de narcotrafic encore très présent, ces résultats sont pourtant significatifs de la situation régionale. Et le dénouement de cette élection présidentielle pourrait être décisif dans le jeu d’alliances qui se met en place en Amérique latine. Christophe Ventura, directeur de recherches à l’IRIS et spécialiste des questions latino-américaines, nous livre son analyse.
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