Après deux mois de stand by, Denis Robert revient avec un édito newlook peuplé d'images et de vidéos dénichées sur les réseaux sociaux."Des sons, des images. Des coups. Des chiens. Des cris. Des meufs qui dansent. Des mecs qui se battent. Des acrobates. Des chanteurs. Des gros balaises qui se filent des baffes au point de se détruire le cortex pariétal. Des renards pris au piège. Des crocodiles qui avalent des tigres. Des députés qui multiplient les punchline débiles à l’Assemblée nationale. Des extraits d’émissions TV de plus en plus trash. En France la patte de Bolloré, le deus ex machina de nos lobotomies. Partout, les algorithmes de Zuckerberg, ceux de Youtube, ceux de TikTok nous façonnent. La manière dont la Chine et les Gafam s’occupent de nos envies, influencent jusqu’à nos pensées, assouvissent nos penchants les plus vils, font de la politique à leur bénéfice. Nous intoxiquent. C’est ce monde-là qui nous enveloppe tous les jours et auquel il faut résister sans y renoncer. Résister à ce déferlement, à ce bruit, à ces injonctions. Utiliser les failles." écrit le boss de Blast. Il en appelle à des fantômes comme ceux d'Ernest Backes, d'Edward Snowden ou de Julian Assange pour mieux dire le brouillard dans lequel on fonce. Au final, on revient en Macronie avec le combat que mènent la rue et les syndicats contre "les voleurs de vie". Quand il prend le train direction Paris pour enregistrer son édito, il croise des émules et des clones d'Emmanuel Macron... " Des jeunes types qui bossent dans des banques du quartier de gare de Metz, en pantalon slim, veste courte et godasses brillantes. Ils parlent comme lui, sourient comme lui. Ils se sentent dans le camp des winners. Ils râlent quand ils croisent un gréviste, pouffent quand c’est un gilet jaune. Macron aura aussi été l’homme de cette fracture entre nous. Nous sommes devenus irréconciliables" Selo DR, Macron n’est pas un animal politique comme pouvait l’être Sarkozy. Il est une "anomalie politique... Il a gagné sans débattre, sans convaincre. Il est le contraire d’un conquérant comme pouvait l’être Chirac ou Mitterrand. Même François Hollande qui a été suffisamment benêt pour nous l’amener à l’Elysée, s’est battu et a débattu. Macron n’en a pas eu besoin. Il sera ad vitam aeternam celui qui a tué la politique et le service public. Il va laisser cette trace-là, une trace sale."
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Blast, le souffle de l’info