On le sait depuis longtemps déjà, les banlieues étouffent. Et ce n’est pas seulement lié à l’hyper présence policière, aux barres HLM qui s’élèvent jusqu’au ciel, à l’ultra bétonisation et à la pauvreté. Les habitants des quartiers populaires sont aussi les premières victimes du dérèglement climatique en France. Ils se débattent entre la pollution de l'air, l’insalubrité, les canicules, la précarité énergétique, le manque d’espaces verts, la malbouffe… Et c’est un fait totalement oublié du débat public depuis des années. Si aujourd’hui les urgences se concentrent sur les violences policières, les discriminations et les inégalités sociales. Dans cette multiplication des crises, il y en a une autre qui ne peut être mise de côté, c'est la crise écologique. Car combinée aux autres urgences, elle risque de créer un cocktail d'autant plus explosif dans les années à venir si rien n’est fait. En banlieues, les taux de pauvreté sont bien supérieurs à la moyenne française. Et on le sait, le changement climatique aggrave la vulnérabilité des populations les plus pauvres alors que leurs émissions sont 3 à 4 fois moins importantes que la moyenne du pays. Les quartiers populaires paient pour les autres aujourd’hui. Pourtant, ce sont leurs habitants qui ont le plus à gagner dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et c’est aussi leur santé qui est en jeu. Alors pourquoi l’urgence écologique s’ajoute aux autres urgences dans les quartiers populaires ? Que faudrait-il faire pour mieux protéger les populations ? Et comment ? Réponses dans ce décryptage de Paloma Moritz
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