La militarisation des outils du maintien de l’ordre s’accompagne de leur toujours plus grande sophistication. De ce point de vue, des manifestations, des rassemblements publics se tiennent depuis peu sous la surveillance aérienne et attentive de drones. Ils sont devenus les complices technologiques de l’aspiration sécuritaire de nos gouvernants, sans qu’il soit véritablement possible ne de savoir ce qu’ils captent, ni si les données qu’ils enregistrent sont parfaitement protégées. Alors que les drones peuvent notamment être terrestres ou maritimes, ce déploiement, favorisé par les Etats d’exception dont l’état d’urgence sanitaire, préfigure une société de surveillance de plus en plus omnipotente, grâce à la technologie. Notre ordre ultra-libéral a trouvé un allié précieux pour assoir ses besoins sécuritaires. L’enjeu est d’autant plus grand que les risques d’atteintes aux libertés accroissent à mesure que l’organisation des prochains Jeux Olympiques de 2024 se rapproche mais aussi d’un contexte électoral qui se nourrit plus que jamais de la question sécuritaire, au risque de l’instrumentalisation parfois écœurante, et notamment pour le drame d’Annecy. Cet enjeu doit être rapproché de la montrée en puissance de l’intelligence artificielle, qui rapidement, pourrait constituer un outil favorisant l’exploitation des données captées par les drones. Ce nouvel épisode vise à comprendre les conditions dans lesquelles des drones peuvent être utilisées dans le cadre du maintien de l’ordre et les atteintes aux libertés qu’ils induisent.
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Blast, le souffle de l’info