"Il arrive un moment où les Français, poussés à bout par les attaques répétées d’un pouvoir qui entrave systématiquement l’action du Parlement, finissent par descendre par millions dans les rues, pour exprimer leur colère, de façon parfois un peu virulente. Ces gens n’ont rien demandé : ce n’est bien sûr pas par plaisir qu’ils perdent une journée de salaire pour manifester. C’est parce qu’ils n’ont plus d’autre choix. Mais même cela leur est refusé par les macronistes, qui déchaînent de nouveau contre eux, comme le sait quiconque a récemment participé à ces rassemblements, une violence policière ahurissante, qui gaze et matraque tout ce qui bouge.Ces violences sont bien sûr calculées : il s’agit, pour Emmanuel Macron, qui est bien sûr le grand ordonnateur de cette répression, de signifier aux députés pris dans les gaz lacrymogènes qu’ils ne seront pas mieux traités* hors de l’Assemblée qu’ils ne le sont dans son enceinte, et de terroriser les Français pour les dissuader d’user de leur droit de manifester – car il n’est pas question de les laisser porter dans la rue les revendications que le Parlement n’a pas été autorisé à défendre. En somme : pendant que ses collaborateurs et ses partisans courent les radios et les télés pour se présenter comme ses derniers défenseurs, le chef de l’État français, qui sent que son pouvoir vacille dangereusement, donne de violents coups de hache la démocratie". Nouvel épisode de Quelle époque formidable, la chronique politique de Sebastien Fontenelle, à retrouver tous les jeudis sur Blast.
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