C’est un scandale planétaire digne d’un thriller. Le glyphosate, pesticide le plus utilisé au monde est classé par l’OMS comme cancérogène “probable”. Depuis que l’industrie chimique existe, jamais un produit de la sorte n’a été autant répandu sciemment dans l’environnement. Si bien qu’il pourrait être responsable de centaines de milliers de cancers et maladies. Le glyphosate a aussi pollué les eaux, les sols et enfermé l’agriculture mondiale dans un cercle vicieux dont il semble impossible de sortir. Monsanto-Bayer, l’entreprise qui l’a commercialisé en premier, nie encore aujourd’hui la toxicité de ce produit. Comme les multinationales fossiles qui ont tout fait pour semer le doute dans l’opinion publique sur le réchauffement climatique, l’entreprise a dépensé des millions d’euros en lobbying et en communication pour organiser une désinformation autour du glyphosate et bloquer toute forme de régulation. Mais alors de quoi le glyphosate est-il le nom ? Pour le comprendre, Paloma Moritz reçoit Stéphane Foucart qui a enquêté sur les Monsanto Papers et les agissements des lobbies des pesticides. Pour ce journaliste du Monde, le glyphosate est bien plus qu’un produit toxique destiné à se débarrasser des mauvaises herbes. Il est la pierre angulaire d’un système économique et industriel qui permet et encourage un certain usage du monde et du vivant. Un usage qui nous mène dans le mur. Alors pourquoi ne parvient-on pas à interdire les pesticides clés comme le glyphosate ? Comment les lobbies opèrent-ils ? Une agriculture sans glyphosate est-elle vraiment possible ? Et peut-on sortir de ce cercle infernal ?
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