Par définition, le mot “Utopie” renvoie la plupart du temps à un idéal imaginaire, à un projet impossible à réaliser. L'utopie serait donc un doux rêve en total décalage avec la réalité. Mais si on revient aux origines de ce mot, c’est Thomas More qui l’a inventé au XVIème siècle avec son livre L’ Utopie ou Le Traité de la meilleure forme de gouvernement Dans son récit, L’île d’Utopie est présentée comme une contre-image positive de ce que pourrait être l’Angleterre si elle était mieux gouvernée. L’utopie est donc aussi une contre proposition à un système, un autre horizon. Ce que propose Thomas More à l’époque c’est une ouverture d’esprit, une ouverture à l’idée qu’il est possible d'expérimenter autre chose et d'améliorer la société. Plus de 500 ans plus tard, alors que l’on entend encore bien souvent qu’il n’y a pas d’alternatives au système actuel, ne pourrait-on pas nous autoriser un peu à rêver ou plutôt à regarder la réalité autrement pour y voir les utopies réelles qui existent et l’espoir qu’elles nous donnent ? Montrer des utopies en action, c’est tout l’objectif de la série documentaire Utopie(s) diffusée sur France TV Slash. De la Belgique à l'Équateur, du Pays Basque au Brésil en passant par Israël, la Palestine ou l’Ukraine, elle nous emmène à la rencontre de ces utopistes du réel qui chaque jour à dix, cent ou bien plusieurs milliers, vivent une vie autre et construisent d’autres réalités. Des hommes et des femmes qui démontrent par leurs actions qu’il est possible de faire autrement et que les utopies se conjuguent au présent. Pour commencer l’année avec un peu d’ optimisme, Paloma Moritz reçoit Henri Poulain et Lauren Boudard, à l'origine de cette série.
Crédits photo/illustration en haut de page :
Blast, le souffle de l’info