« C’est un tour de passe-passe vieux comme les gouvernements : pour mieux imposer leurs mesures les plus impopulaires, ils commencent par annoncer, par exemple, une "réforme" extraordinairement brutale en espérant que personne ne réagira, et que le bon peuple sera trop occupé à essayer de gagner de quoi boucler ses fins de mois pour oser protester. Mais si tout de même des voix s’élèvent pour dénoncer cette extraordinaire brutalité, les gouvernants font semblant d’avoir pris la mesure de cette émotion populaire, et d’en tenir compte. Ils assurent alors, avec des trémolos dans la voix, qu’en définitive, la "réforme" promise sera un tout petit peu moins brutale que prévu : finalement, bonne nouvelle, on ne va pas vous distribuer cent coups de bâton, on va vous en donner seulement quatre-vingt. Les macronistes maîtrisent à la perfection ce genre de stratagème, et avec la réforme des retraites, c’est exactement ce qu’ils ont fait. » Nouvel épisode de Quelle époque formidable, la chronique politique de Sebastien Fontenelle à retrouver tous les jeudi !
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Blast, le souffle de l’info