"Cette chronique est toujours enregistrée un peu à l’avance. Et cette fois-ci, en prévision des grèves contre la réforme des retraites qui doivent débuter cette semaine, elle est enregistrée un peu plus tôt encore. On ne sait donc pas si ces grèves seront très suivies et on ne sait pas non plus s’il y aura du monde à la grande manifestation du 7 mars (et plus si affinités) contre cette même réforme. Mais il est permis de supposer que la mobilisation va être très, très, très massive, parce que manifestement, les membres du gouvernement, qui ont dû prendre connaissance de quelques prévisions policières, sont en panique. Depuis quelques jours, en effet, ils ne se contentent plus de répéter jusqu’à la nausée les mêmes mensonges qu’ils débitent depuis des semaines pour justifier cette réforme inique : ils essaient aussi, désespérément, de discréditer les syndicats qui ont donc lancé pour le 7 mars un préavis de grève reconductible, et qui se disent prêts, désormais, à bloquer le pays. C’est bien évidemment le gouvernement, qui portera l’entière responsabilité de ce blocage, pour avoir obstinément refusé d’écouter les responsables syndicaux qui depuis des mois le supplient vainement de renoncer à une réforme que plus des deux tiers des Français rejettent catégoriquement - car ils savent pertinemment qu’elle n’est, contrairement à ce que soutiennent Emmanuel Macron et ses ministres, ni juste, ni nécessaire. La grève a effectivement pour objectif d’entraver l’économie : c’est même très exactement pour ça qu’elle a été inventée. Car ce n’est que par ce moyen ultime qu’une populationqui a épuisé toutes ses autres voies de recours peut espérer être enfin entendue, lorsqu’un gouvernement refuse obstinément de l’écouter." Nouvel épisode de Quelle époque formidable, la chronique politique de Sebastien Fontenelle, à retrouver tous les jeudis sur Blast.
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