"Les macronistes auront tout essayé pour imposer leur réforme des retraites. Ils ont d’abord expliqué que si une écrasante majorité de Français étaient opposés à une réforme qui leur était pourtant présentée comme profondément « juste », c’était parce que ces simples d’esprit l’avaient mal comprise. Puis, comme ça ne marchait pas, les macronistes ont essayé autre chose. Tout d’un coup, ils ont renoncé à l’argument selon lequel cette réforme était, je cite, « un projet de justice » : ils se sont plutôt mis à réciter qu’elle était effectivement un peu contraignante, puisqu’elle exigeait que nous acceptions de travailler quelques années de plus. Et que si une écrasante majorité de Français continuaient de s’opposer à une réforme qui leur était pourtant présentée comme absolument « nécessaire », c’était parce que ces paresseux refusaient de travailler plus pour ne pas gagner plus. Mais ça non plus, ça n’a pas marché. Alors, depuis quelques jours, ils essaient désormais de saper la légitimité des partis de gauche et des syndicats qui portent, à l’Assemblée nationale et dans la rue, la contestation de cette réforme. Et pour cela, tous les moyens leurs sont bons – même les plus infâmes. De sorte que plus un jour ne s’écoule sans que des députés et des ministres macronistes décrètent que ces opposants à la réforme sont des extrémistes violents, qui menacent la démocratie et veulent nous priver de notre liberté. Mais là non plus, ça ne marche plus : tout le monde sait que si le pays s’arrête au mois de mars, c’est ce gouvernement obstinément aveugle et sourd aux demandes de ses administrés, et lui seul, qui en portera la pleine et entière responsabilité." Nouvel épisode de Quelle époque formidable, la chronique politique de Sebastien Fontenelle, à retrouver tous les jeudis sur Blast !
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