Antiterrorisme : une arme juridique utilisée pour faire taire les contestations

Florian D., a été condamné le 22 décembre dernier, à 5 ans de prison dont deux ans et demi avec sursis pour association de malfaiteurs terroristes. Pour la justice, il était en train de former un groupe armé susceptible de s'en prendre à l’État ou des institutions. Drôle d'association de malfaiteurs, ou les sept condamnés ne se connaissent pas tous entre eux, et où, aux dires mêmes de l'accusation aucune cible précise n'a pu être identifiée. Le dossier repose surtout sur des indices fragiles : des propos véhéments en privé, des confections de gros pétards, et quelques parties d'airsoft. Et le profil du «chef » présumé, Florian D, militant anarchiste qui a combattu Daesh avec les Kurdes en Syrie. S'exprimant pour la première fois devant la presse, cet homme de 39 ans qui a toujours clamé son innocence, dénonce auprès de Blast l'instrumentalisation de l'antiterrorisme à des fins de répression des contestations radicales.

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Blast, le souffle de l’info