En janvier, l’affaire Oudéa-Castera et les dérives du collège catholique Stanislas ont rouvert le débat public sur la place de l’enseignement privé dans le système éducatif français. Une question sous omerta depuis bien trop longtemps. Le 2 avril dernier était examiné à l’Assemblée un rapport d’information sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat. Un travail mené depuis un an par les députés LFI Paul Vannier et Christophe Weisberg (Renaissance) qui a permis de documenter un système “hors de contrôle”, financé à 75 % par l’État dans l’opacité la plus totale avec un manque de contrepartie évident. Quand pour la plupart des syndicats d'enseignants, ce rapport est salué pour sa justesse, il est considéré comme “à charge et fantasmé” par le secrétariat général de l’enseignement catholique (qui représente 96% des effectifs du privé sous contrat). Avec notre invité Laurent Frajerman, sociologue et historien des questions éducatives, nous revenons sur l’histoire et la structuration de ce système qui n’a fait que prendre en importance depuis la loi Debré de 1959 et qui met à mal l’ensemble du système scolaire.
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Morgane Sabouret