Gabriel Attal est le plus jeune premier ministre de Vème République, et le premier à être ouvertement gay » : depuis le 9 janvier, c’est cette description qui domine dans les médias, notamment à l’étranger. Pourtant, pour comprendre Gabriel Attal et la politique qu’il va mener il faut aller bien au-delà de ces qualificatifs. Tout dans le parcours du nouveau premier ministre, qui a vécu toute sa vie dans deux arrondissements parisiens, laisse à penser qu’il va suivre à la lettre la politique très conservatrice du président, et continuer à s’inscrire dans son sillage réactionnaire sur de nombreux sujets. Éducation, écologie, économie, féminisme… La politique d’Emmanuel Macron est marquée à droite depuis longtemps, et l’ascension éclair de Gabriel Attal dit beaucoup de sa vision de la démocratie. Ce qu’il veut, c’est une mini version de lui-même, capable de prendre les coups à sa place, de faire passer des lois qu’un homme de gauche ne cautionnerait jamais. Alors, qui est vraiment Gabriel Attal, qu’est-ce que sa nomination révèle de la « fabrique des élites », peut-on raisonnablement penser qu’il sera un jour président de la France ? Éléments de réponse avec Salomé Saqué.
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Morgane Sabouret