Depuis des décennies, l’Etat d’Israël viole le droit international avec ses politiques d’occupation et de colonisation en Palestine. Bien souvent, ces actions sont menées au nom de la défense et de la préservation du pays, présenté comme “la seule démocratie du Moyen Orient”. Ce discours civilisationnel n’est pas nouveau. Depuis sa création en 1948, l'Etat hébreu est globalement soutenu par les grandes puissances occidentales, tant au niveau militaire que politique. Ses dirigeants, des fondateurs aux contemporains, de gauche comme de droite, s’appuient sur les notions de démocratie et de civilisation - les même mobilisées par l’Occident dans ses entreprises coloniales au cours des siècles derniers - pour justifier leurs politiques et maintenir une certaine hégémonie occidentale. Depuis plus d’un an, Israël bombarde massivement la bande de Gaza, mène la guerre au Liban, frappe Yémen, la Syrie - tout cela avec des armes fournies en grande partie par les Etats-Unis et plusieurs pays européens. Ces puissances occidentales pourraient arrêter la guerre en quelques jours, mais elles semblent incapables de refuser leur soutien à un gouvernement israélien toujours plus radicalisé et agressif. Elles se contentent de recommandations vaines et d’appels à la modération... Sur quoi repose cette impunité ? Quels sont les ressorts historiques de ces soutiens ? Comment les gouvernants s’emparent-ils de la notion de démocratie pour maintenir leurs alliances au niveau international ? Dans ce long format, Blast vous propose de revenir sur les racines de ces mythes politiques et historiques pour mieux comprendre les enjeux de la guerre en cours.
Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret