En septembre 2022, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, avait déposé une première proposition de révision constitutionnelle pour que soit créé un article 66-2 de la Constitution selon lequel « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. » Mais après de substantiels amendements par le Sénat conservateur, la proposition de révision avait plus ou moins été laissée de côté. C’est alors que Macron est intervenu et a annoncé qu’il ferait constitutionnaliser l’IVG. Ce texte avait été annoncé à l’occasion de la cérémonie en l’honneur de Gisèle Halimi, le … 8 mars 2023. Soit un an plus tôt. C’est un peu le problème avec le 8 mars et cette grande messe en l’honneur des femmes : c’est un outil bien pratique pour masquer le manque d’action généralisé. Pour être clair, le 8 mars c’est une journée en l’honneur des droits des femmes, pas en l’honneur des femmes. Et vous allez voir, que c’est pas exactement pareil. Alors qu’est-ce que le gouvernement, le vocabulaire juridique et la révision de la Constitution cachent dans cette affaire ? Cette révision est-elle la consécration la plus importante pour les droits des femmes depuis 40 ans ou n’est-elle qu’un effet d’annonce ? C’est ce que nous allons essayer de voir dans ce nouvel épisode du Peuple a ses Raisons.
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