Nelson Mandela ouvre l’édito par cette citation : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » « On est tous fatigué et tendu et je n’ai pas spécialement envie de me lancer dans un édito à rallonge pour finir par vous dire que rien n’est perdu, qu’on ne sait pas comment vont voter les abstentionnistes ou que des législatives c’est différent des européennes. En gros, tous ceux qui font les malins à la télé ben font les malins, mais n’en savent pas plus que vous et moi. On navigue à vue. Et d’ailleurs j’espère que les gens ne regardent pas trop la télé parce que ça peut rendre fou et aveugle… » démarre Denis Robert avant de poser ses valises entre télévisions poubelles, hystérie de plateaux, injures racistes et manipulations autour de l’antisémitisme. Il développe les enquêtes faites à Blast sur l’hypothèse d’un vote massif pour l’extrême droite aux législatives : quel est le rôle des animateurs télés ? des apprentis sorciers politicards ? Comment va réagir l’armée ? La police ? La magistrature ? L’édito y répond pour chuter sur la citation d’entrée et sur la proposition de Mandela : « Je n’ai pas très envie d’apprendre à vivre dans un pays où les noirs et les arabes, les musulmans et les homos, les journalistes et les travailleurs sociaux, les punks à chien et les rappeurs, les enfants africains ou franco-algériens seront ostracisés, relégués, moqués, enfermés ou noyés en Méditerranée. Je n’ai pas envie de voir Hanouna dire la messe tous les soirs à 20 heures ou Thierry Mariani diriger le quai d’Orsay. Je n’ai pas envie de vivre dans un pays où un robot de 28 ans prénommé Jordan se retrouve à Matignon. J’aurais trop l’impression de vivre dans un roman d’Asimov en pire, car ses robots à lui ne pouvaient pas nuire à l’humanité. » Et un cri du cœur : « Réveillez- vous merde ! »
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Morgane Sabouret