La campagne des européennes a pris énormément de place dans le débat public ces dernières semaines. Des sujets se sont imposés comme l’immigration, la guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, aux côtés de sujets nationaux comme l’insécurité. Dans les foyers, la crise en Nouvelle-Calédonie a été le sujet le plus commenté par les Français ces dernières semaines avec l'attaque du fourgon pénitentiaire dans l'Eure, selon la cinquième vague de l'enquête électorale Ipsos pour Le Monde. Une étude poussée menée par l’institut Jean Jaurès a même montré que les Français comptaient parmi les Européens les plus mal informés sur l’Union européenne notamment car les médias hexagonaux n’évoquent que très peu ces enjeux. Il faut dire que les médias n’ont pas aidé à aborder une diversité de sujets européens : l’écologie a été la grande absente de cette campagne : selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès, le climat n'a occupé que 3 % du bruit médiatique généré par la campagne, derrière la guerre en Ukraine (7 %) et l'immigration (7 %). Autre grande oubliée des débats : la fiscalité. La fiscalité est l’un des enjeux européens les plus déterminants, et même si les règles peuvent parfois paraître complexes et un peu ennuyeuses, elles déterminent pourtant absolument tout le reste. C’est parce que l’on manque de ressources économiques que l’on ne peut pas financer correctement la santé, l’éducation, les services publics, le virage écologique ou encore la lutte contre la pauvreté. Or l'Union européenne est un espace où les paradis fiscaux ont été en quelques sortes légalisés. Alors où en sommes-nous en ce qui concerne la lutte contre l’évasion et l’optimisation fiscale dans l'Union européenne ? Pourquoi cette union favorise-t-elle structurellement les grandes fortunes ? Comment pourrait-on faire pour remédier à cette situation ? Éléments de réponse dans cette nouvelle émission économique pour Blast.
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Diane Lataste