Le Secrétariat général du gouvernement, abrégé SGG, est peu connu. Pourtant, cet organe administratif pèse lourd dans le jeu démocratique. Rattaché à Matignon, c'est lui qui oriente la doctrine juridique et organisationnelle de l'État. Dans cette période trouble de "gouvernement démissionnaire", son rôle est ainsi primordial. Le 2 juillet dernier, le SGG a transmis aux services de l'État une note. Construit avec l'objectif de cadrer ce qui est possible ou non de faire dans le cadre de la poursuite des "affaires courantes", à y regarder de près, ce document s'inscrit dans une dynamique d'augmentation continue des prérogatives du président de la République et du gouvernement. Dérive qui, comme supposément légale, finit par être présentée comme légitime. Lauréline Fontaine, professeure de droit public, nous offre ses éclairages pour Blast.
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Morgane Sabouret