"On peut tout de même relever que c'est par le mensonge que le traumatisme s'est imposé aux États-Unis en tordant constamment la vérité pour la remplacer par une vérité alternative sans rapport avec la réalité factuelle, de telle sorte qu'aujourd'hui les mots ne veulent plus dire grand chose et que le langage a été si profondément subvertit par Trump et par les médias qu'ils soutiennent qu'il peut désormais proférer les plus énormes énormités et les mensonges les plus crasseux sans que cela ne dissuade son électorat de voter pour lui. En France, nous n'en sommes pas encore au point où un candidat peut très tranquillement raconter, comme l'a fait Trump au mois de septembre dernier, que des migrants volent des chiens et des chats pour les manger. Mais comme on l'a déjà plusieurs fois répété dans cette chronique, sept années de macronisme ont largement normalisé la pratique du mensonge dans le débat public."
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Morgane Sabouret / Margaux Simon