L'administration française les appelle "Gens du voyage". Avant, c'était "Nomades". Des termes qui permettent de regrouper tout une série d'habitudes, d'origines, de cultures. Et surtout un outil pour encadrer les Roms, Gitans, Manouches, Sinti, Yéniches et Voyageurs, les pousser à la sédentarisation, les maintenir à l'écart, les réprimer. Au cœur de cette histoire, un génocide oublié. Mais pas oublié par magie. Un génocide invisibilisé. On évoque souvent le génocide des Tziganes par l'Allemagne nazie, mais, pendant la même période, en France, des milliers de "Nomades" étaient internés dans des camps ou assignés à résidence. Parfois jusqu'à la famine. Aux côtés de l'anthropologue Lise Foisneau, Blast vous propose de replonger dans cette histoire dont l'État français ne reconnaît toujours pas la nature. Pour aller plus loin, une plateforme de recensement coordonnée par notre invitée vient d'être mise en ligne : https://murdesnomades.mmsh.fr/.
Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret / Margaux Simon