Les mafias tuent. Pour se développer au détriment de leur concurrents, pour protéger leur territoires, pour l’éteindre. Et pour montrer leur force. Bien au-delà des seules sphéres criminelles leurs victimes sont des représentants de l’Etat - juge, policiers - pompiers, des hommes politiques, des entrepreneurs… et des citoyens « lambda », victimes innocentes, prises dans le feu de l’hydre mafieuse. Longtemps la France a cru être étrangère à un tel fléau, fermant les yeux sur l’ampleur du phénomène. Mais l’ampleur du narcotrafic, son emprise sur le territoire a commencé à déciller les autorités. Il aura fallu que les morts, étrangers à toute délinquance, s’accumulent. Des vies, des visages, des futurs, fauchés par la violence des réseaux, qu’il s’agit de ne pas oublier. Pour honorer leur histoire, l’association Crim’halt appelle à faire du 21 mars une journée nationale des victimes des mafias. Pour rendre hommage à ces innocents, Blast a décidé de partir à la rencontre de leur famille. En commençant par Layla et Sabrina Zeroual, mère et sœur de Socayna. La jeune étudiante de 24 ans a été tuée dans sa chambre, à Marseille, par une rafale de kalachnikov, tirée à l’aveugle, depuis la rue. Un destin brisé. Parce que la violence des narcos menace toute la société.
Crédits photo/illustration en haut de page :
Morgane Sabouret / Margaux Simon