Dans la nuit du 9 au 10 avril 2020, au nord d’un pays confiné depuis 22 jours, environ 90 000 m³ de matières organiques se déversent dans le canal de l'Escaut après la rupture d’un bassin de rétention pas loin de Cambrai. Sur 130 km de cours d’eau, la vie a depuis presque totalement disparu, jusqu’en Belgique. Le sucrier Tereos et sa gestion à vue n’est pas seul responsable de cette catastrophe environnementale passée sous silence - une des pires des dix dernières années en Europe. Les autorités et des systèmes d'alerte défaillants sont également en cause.
Crédits photo/illustration en haut de page :
(c) Adrien Colrat / Blast