Encore raté. Vendredi 15 novembre, le département américain de la défense (l’US DoD) a admis avoir à nouveau échoué à établir son audit externe... pour la septième fois d’affilée. En effet, le Pentagone rêve de faire le point sur ses 4,1 billions de dollars d’actifs (3 890 milliards d’euros) mais aucun cabinet n’y parvient. Pour une raison aussi simple que stupéfiante : 60% de ces actifs sont tout simplement perdus dans la nature : personne ne sait plus où ils sont.

La machine de guerre américaine est tout simplement trop grosse pour être contrôlée : le DoD, ce sont 2,9 millions d’employés, dont 2,1 millions de militaires, gardes nationaux et réservistes compris, ainsi que 800 000 civils. Ces hommes et ces femmes opèrent sur plus de 4 800 sites répartis à travers une quarantaine de pays - en plus des Etats-Unis. Le tout pour un budget de 841 milliards de dollars (797 milliards d’euros) en 2024, soit environ 12% du budget fédéral. Dont une moitié finance le secteur privé, pour l’achat d’armement et de services.

Malgré ce nouveau manqué, les responsables du département de la défense se veulent optimistes : si cet audit est un échec, il l’est... un peu moins que le précédent. Sur 28 entités différentes (armée de l’air, armée de terre, marine, corps des marines…), 9 ont pu être correctement auditées, cette fois. C’est une de plus qu’en 2023.

A lui seul, l’audit engloutit 178 millions et mobilise 1 700 personnes.

Le multimilliardaire Elon Musk, à qui Donald Trump confiera la mission de réaliser 2 000 milliards de dollars d’économies sur les dépenses publiques, a réagi, dès l’annonce de ce nouvel échec sur son réseau social X : « Cela ressemble à un travail pour le Département à l’efficacité gouvernementale (le DOGE) ! » Le Pentagone se retrouve donc dans la ligne de mire de cette future agence, dont le statut et le périmètre ne sont pas encore définis.

Bal des cancres : Le Pentagone loupe encore son audit financier

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