Il est d’abord parti sur 400 (!), voire même 600 (!!), mais après réflexion il n’en restait que 60… - et encore. Samedi dernier, le 2 novembre, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est surpassé en déclarant que la fusillade qui a coûté à Poitiers la vie à un adolescent de 15 ans était liée à une rixe impliquant donc 400 à 600 personnes... Rien que ça.

La baudruche Retailleau s’est d’abord dégonflée du fait des policiers eux-mêmes, qui selon nos informations ont tout de suite parlé de « 60 personnes max ». « Ils rient jaune de lire ce chiffre dans la presse », commente après coup une source policière auprès de Blast. Avec cette précision : « Le DIPN (Directeur interdépartemental de la police nationale) est embêté car il ne veut pas contredire le ministre de l’Intérieur. Il y avait un dispositif renforcé pour Halloween, les collègues sont intervenus rapidement ».

La maire de Poitiers Léonore Moncond’huy (EELV) a elle-même donné des chiffres bien en-dessous de ceux avancés par Beauvau, expliquant sur France Info notamment qu’il ne s’agissait pas d’une bagarre mais que des habitants du quartier étaient sortis pour aider. Hier, lundi 4 novembre, l’élue a demandé sur France Bleu Poitou à Bruno Retailleau de « rétablir la vérité ». Au cours du week-end, le ministère de l’Intérieur avait fini par - un peu - rétropédaler.

Une boulette qui n’a rien d’anecdotique chez celui qui a pris l’habitude de commenter chaque fait-divers. Voyant que les faits s’étaient passés à Poitiers, il s’est peut-être imaginé en Charles Martel…

Fusillade à Poitiers : Retailleau se prend les pieds dans les chiffres

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