Interrogé hier sur BFM, Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes, a donné son avis sur les efforts que les français devraient faire pour désendetter le pays.

Parmi ses propositions phares, l’ex-ministre socialiste a expliqué doctement qu’il fallait « mettre le paquet » sur la lutte contre la fraude sociale, bien plus nécessaire à ses yeux que la lutte contre la fraude fiscale contre laquelle « beaucoup a été fait ». Et l’énarque d’asséner ses chiffres : 4,5 milliards par an de fraude sociale pour « 600 millions récupérés ».

Où va-t-il chercher ses milliards ? D’abord la fraude au RSA estimé à 1,5 milliards. Rappelons qu’elle est nettement remboursée par les 3 milliards que les personnes éligibles du RSA ne viennent pas réclamer. S’agissant du « trou de la sécu » imputable aux fraudeurs, il était estimé en 2023 à 500 millions, dont seulement la moitié sont le fait des assurés. On est très loin des chiffres avancés par Pierre Moscovici.

La fraude fiscale aujourd’hui en France est estimé par tous les observateurs sérieux à 100 milliards, dont moins de 20% à peine sont récupérés. Quand Emmanuel Macron a été élu président en 2017, il a supprimé 1600 postes de contrôleurs fiscaux et le dégraissage n’a fait qu’empirer au fil des ans.

Rappelons enfin que Pierre Moscovici, avant de cachetonner à la Cour des comptes, a été commissaire européen chargé de la fiscalité. Tenir ce genre de propos lui permet de continuer de faire croire qu’il a été actif à son poste. Alors que c’est tout l’inverse.

Moscovici, toute honte bue.

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