L’Italien Gabrielle Adinolfi, néofasciste depuis la fin des années 60, suspecté de terrorisme lors des « années de plomb », donnera deux conférences à Paris et Clermont-Ferrand, ces vendredi 15 et samedi 16 novembre, invité par deux groupes proches du GUD, les Parisiens de Luminis et Clermont non conforme.

La conférence parisienne aura pour thème « être révolutionnaire au XXIème siècle », avec en guise de présentation cette phrase en exergue sur le compte Instagram de Luminis : « Un nationalisme bien compris ne peut être que révolutionnaire car les problèmes à affronter ne pourront pas être réglés dans le cadre des institutions démocratiques ». Une citation de l'écrivain antisémite et raciste Maurice Barrès.

L'intitulé de celle de Clermont-Ferrand est interrogatif : « Les années de plomb peuvent-elles revenir ? ». Car Adinolfi, 70 ans, a joué en Italie un rôle prépondérant dans cette période allant de l'après-1968 au début des années 1980, où les affrontements entre l'extrême droite - souvent manipulée par les services secrets italiens et américains -, la police et l'extrême gauche ont fait près de 400 morts.

Cofondateur du plus important groupe néofasciste de l'époque, Terza Posizione, Adinolfi a été soupçonné d'être impliqué dans l'attentat de la gare de Bologne, qui fit 85 morts en 1980. Il avait fui la justice de son pays peu après et s'était exilé à Paris. Loin d'y faire profil bas, il se lie dans les années 90 avec deux responsables du GUD, Frédéric Chatillon et Axel Loustau, deux proches de Marine le Pen avec lesquels elle a récemment pris ses distances.

De retour en Italie en 2000 après la prescription des poursuites engagées contre lui, il collabore à différents think tanks et revues d'extrême droite, et devient un théoricien de la mouvance fasciste révolutionnaire, prônant une prise du pouvoir hors du cadre institutionnel, la voie électorale étant selon lui une impasse. Tout un programme…

Un néofasciste historique italien en tournée en France

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