_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.ft.com/content/f880bfc3-6069-427b-9873-51255d4e0b8c">le Financial Times a repéré un acte majeur, aux répercussions encore inquantifiables. Le président américain a ordonné au ministère de la Justice de ne plus appliquer le Foreign Corruption Practice Act (FCPA).

Cette loi de 1977, renforcée en 1998, interdit comme son nom l’indique de corrompre un agent étranger pour remporter un marché ou un appel d’offres à l’étranger. Ce texte a même été l’un des fondements de la convention de l’OCDE contre la corruption entrée en vigueur en 1999 qui a influencé toutes les législations anti-corruption du monde occidental et proscrit la rémunération d’intermédiaires par exemples dans les contrats d’armements, d’exploitations pétrolières etc… En somme un pan entier de l’arsenal juridique de lutte internationale pour la probité vient d’être enfoncé. « Le président Trump met fin à l'application excessive et imprévisible du FCPA qui rend les entreprises américaines moins compétitives », a justifié auprès du FT, un officiel de l’administration Trump.

Mais avec la suspension du FCPA, les Etats-Unis vont également perdre une manne financière non négligeable voire pour ses contempteurs, une arme de guerre économique.

Poursuivi sous le coup de cette législation, le cimentier Lafarge pour son action en Syrie, le pétrolier Total à cause de ses deals en Iran, ou encore Alstom pour ses opérations en Indonésie, avaient été contraints de verser des centaines de millions de dollars au Trésor américain pour pouvoir continuer à faire du business aux Etats-Unis. Il suffisait en effet que la transaction soit passée en dollars, ou qu’un message transite par le sol américain pour que la procédure s’applique… Bientôt un lointain souvenir.

Etats-Unis : Trump ouvre les vannes de la corruption

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