_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://notreaffaireatous.org/soiree-publique-dinformation-sur-les-pfas-lancement-dune-action-de-masse-dans-la-vallee-de-la-chimie/">l’association Notre Affaire à Tous, le collectif citoyen PFAS contre Terre et le cabinet d’avocats Kaizen, qui accompagnent depuis plus de deux ans les habitants d’Oullins-Pierre-Bénite, au sud de Lyon, dans leur combat contre Arkema et Daikin.

Les deux usines chimiques locales sont accusées d’être à l’origine d’une forte pollution aux PFAS. Ces composés chimiques complexes, surnommés « polluants éternels » en raison de leur résistance à toute dégradation, seraient responsables de nombreux problèmes de santé : cancers, perturbations du système immunitaire… D’après un rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) publié en avril 2023, Arkema a rejeté jusqu’à 3,5 tonnes de PFAS par an dans le fleuve qui coule au pied de l’usine. Plus de 220 000 habitants seraient contaminés dans la région lyonnaise.

En lançant une action en justice « de masse », Maître Louise Tschanz, du cabinet Kaizen, espère voir appliqué « le principe pollueur-payeur » et obtenir réparation des préjudices subis par les riverains. « Les entreprises qui ont rejeté des PFAS pendant des années doivent enfin en assumer les conséquences », affirme-t-elle. D’après Le Monde, dépolluer l’Europe pourrait coûter jusqu’à 100 milliards d’euros par an.

Le scandale sanitaire a éclaté en 2022 suite aux enquêtes de Vert de Rage et Envoyé Spécial qui ont révélé des taux effarants de PFAS dans les sols, l’eau et le lait maternel de riveraines des usines. Depuis, s’enchaînent les décisions de justice et les arrêtés préfectoraux interdisant la consommation des poissons, des œufs, des légumes du coin…

Trente-quatre communes ont porté plainte. Au printemps 2024, la Métropole de Lyon a assigné les deux industriels en justice, pour demander une expertise sur leurs responsabilités dans cette pollution. Un collège de spécialistes doit rendre ses conclusions d’ici fin 2025.

Polluants éternels : une action « de masse » lancée depuis Lyon

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