C’est la première fois depuis 25 ans que les élections législatives ont une telle place dans le paysage médiatique. Et puisque le scrutin approche à grands pas, on s’est dit qu’il était temps d’expliquer comment ces élections fonctionnent. Au cas où cela vous aurait échappé, nous vivons dans une démocratie représentative : nous ne décidons pas directement de tout. Nous élisons des représentants (députés, présidents etc) qui, eux, décident pour nous. Ça permet de se partager les tâches. Mais qui dit partage des tâches, dit supervision. Il faut surveiller et contrôler nos représentants : ce ne sont pas juste des professionnels de la politique. Ils nous engagent, collectivement, en tant que Peuple. Et le risque, c’est de se faire usurper notre souveraineté populaire. On a alors l’idée de diviser les pouvoirs en fonction de ce à quoi ils servent : le législatif fait les lois, l’exécutif les fait exécuter et le judiciaire punit et fait respecter la loi. La séparation qui nous intéresse est celle entre l’exécutif et le législatif. Elle vise à contrôler les représentants du Peuple. L’idée, c’est d’éviter ce qui se passe en France : qu’un seul organe puisse cumuler beaucoup trop de pouvoir. Cette séparation est vitale : c’est elle qui est censée garantir que les représentants du Peuple, nos Gouvernants, n’abusent de leurs pouvoirs. Si la séparation des pouvoirs n’existe pas ou qu’elle n’est pas respectée dans les faits, les droits du Peuple courent un grand danger. En 2022 les élections législatives sont le dernier levier dont le peuple français dispose pour garantir la séparation des pouvoirs pour les cinq prochaines années. Pour l’heure, nul ne connaît le résultat de ces élections. Tout ce qu’on sait, c’est que « le peuple a ses raisons ».
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Blast, le souffle de l’info