La droite et ses journalistes d’accompagnement font toujours preuve d’une très grande fermeté, dans leur condamnation de ce qu’ils appellent le « laxisme judiciaire », de ce qu’ils appellent « la culture de l’excuse », et de ce qu’ils appellent les « postures victimaires ». Par exemple, Nicolas Sarkozy, ex-ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac devenu président de la République française en 2007 , a longtemps prôné la plus extrême sévérité contre les petits – et les moins petits - délinquants. Et tout cela est quelque peu déprimant, mais il y a tout de même, au milieu de toute cette désespérance, une bonne nouvelle : c’est qu’il peut arriver que tous ces dénonciateurs obsessionnels de la négligence et de l’inaction de la justice se montrent soudain beaucoup moins sévères. En 2021, par exemple, quand Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison - dont un an ferme – dans l’affaire dite « des écoutes », et a de nombreuses autres reprises. Dans ces conditions, on serait presque tenté de considérer que ces gens sont des tartuffes de compétition, qui, lorsqu’ils braillent que la justice est trop laxiste, réclament en réalité une justice à deux vitesses : dure pour les petits délinquants et les migrants, et complaisante pour les puissants.
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