Aujourd’hui, en France, les personnes issues des classes populaires, et des quartiers populaires, sont les premières victimes des effets du dérèglement climatique et de la destruction de la planète. Elles vivent dans les territoires les plus pollués, où l’exposition au bruit et à la chaleur est la plus forte, où l’alimentation est la plus industrielle et où l’accès au soin est le plus discriminatoire. Pourtant, elles n’ont pas voix au chapitre. Ces populations sont, aujourd’hui encore, négligées par les mouvements et les partis politiques qui défendent un projet écologique. En bref, le projet écologique majoritaire en France a échoué à être réellement populaire. C’est le constat que fait la politologue Fatima Ouassak dans son nouveau livre “Pour une écologie pirate”. Elle l’affirme : “Aujourd’hui, dans le champ politique, c’est l’aspiration des classes moyennes et supérieures au maintien de leur confort qui l’emporte” et ajoute “C’est parce que nous ne sommes pas libres que le monde brûle. Et le monde n'arrêtera de brûler que si nous nous libérons”. Dans un contexte où l'extrême droite gagne toujours plus de terrain et où l’urgence écologique est de plus en plus forte, Fatima Ouassak propose ici une autre perspective sur la question écologique que celle de la classe moyenne blanche des centre villes. Une perspective pour élargir le front écologiste. Avec une stratégie, l’écologie pirate, un projet de résistance qui vise la libération et l’égale dignité humaine. En répondant aux questions suivantes : dans l’intérêt et du point de vue de qui va-t-on régler le problème climatique ? Est-ce toute l’humanité que l’on veut sauver ou seulement sa partie blanche et fortunée ? Quelle écologie doit être défendue celle qui ajoute des murs aux frontières ou celle qui cherche à casser les murs ?
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