Artiste, journaliste, styliste, ou encore concepteur de jeu… Quelques exemples parmi d’autres de métiers dits passions, des métiers pour lesquels on est parfois prêt à tout sacrifier. Partout sont diffusés les récits de réussite, après de longues années de travail, sans compter ses heures, des stars ou de simples utilisateurs de LinkedIn nous expliquent avec une certaine fierté qu’ils ont tout donné pour leur rêve et qu’ils y sont arrivés. Mais derrière ces rêves, la réalité du marché du travail, la violence du système néolibéral, qui s’engouffre dans cette brèche pour exploiter ces rêves de vie sans aucun scrupule. L’ascension professionnelle peut alors devenir une descente aux enfers, quand ce métier passion qui suscite tant de fantasmes produit une souffrance sourde, normalisée, à laquelle il est parfois difficile d’échapper sans abandonner ladite vocation. Comment le métier passion peut-il devenir un véritable piège qui consume plus qu’il n’épanouit, comment en sortir, est-il toujours possible d’avoir un métier passion à l’heure de la flexibilisation du marché du travail ? Pour en discuter, la journaliste Anne Claire Genthialon répond aux questions de Salomé Saqué
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