Si une des deux tendances principales des grands récits que les hommes se racontent à eux-mêmes et que reprendra et magnifiera Hollywood est une histoire d’inégalité et de concurrence, de combat, de victoire et d’échec, une histoire de hiérarchie des mérites, d’ambition couronnée, de gloire et de bonne conscience, l’autre grande tendance est celle de la réversibilité des mérites, un récit d’inversion des puissances du haut et du bas, une histoire d’utopie et d’amitié entre toutes et tous, qui va jusqu’à l’amitié entre les vivants et les morts : Carnaval. Et parmi les réalisateurs qui ont incarné la puissance hellequinienne, boschienne, carnavalesque du cinéma, le plus exemplaire en France est sans doute Jean-Pierre Mocky. Bienvenue dans La Fin du Film. Épisode 8 : Ville à Vendre de Jean-Pierre Mocky. Le Jardin des Délices de la cinquième République.
Crédits photo/illustration en haut de page :
Blast, le souffle de l’info