« Être anticapitaliste, c’est forcément être communiste » : cet argument est régulièrement asséné aux critiques du libéralisme. C’est le fameux « There is no alternative » de Margaret Thatcher, c’est aussi la fin de l’histoire théorisée par F. Fukuyama : le capitalisme serait la réponse, la voie inéluctable, et on envisage avec plus de facilité la fin du monde que la transformation du système économique dans lequel nous vivons. Depuis plusieurs décennies, les façons d’organiser la société se sont donc brutalement réduites à deux options : un communisme sanguinaire ou un capitalisme débridé. Les centaines d’autres manières de fonctionner possibles ont été balayées d’un revers de la main. Pourtant, les économistes qui pensent qu’il existe des alternatives au communisme et au capitalisme sont nombreux. Beaucoup ont essayé d’imaginer une troisième voie, qui ne reprenne ni les travers du capitalisme, ni ceux du communisme. La question qui se pose désormais au vu de l’urgence écologique et de l’accroissement sans précédent des inégalités est simple : sortir du capitalisme oui, mais pour aller où ? Plusieurs universitaires se sont réunis pour produire un ouvrage proposant et détaillant différentes voies justement. Ils veulent « tenter de définir ce pour quoi on lutte et non pas seulement ce contre quoi on lutte. » Alors à quoi pourrait ressembler une économie post-capitaliste ? Salomé Saqué propose des réponses avec l’économiste Simon Tremblay-Pepin dans cette nouvelle émission économique pour Blast.
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